Cette section vise à présenter des leaders pédagogiques et partager les différentes facettes que peut prendre ce rôle. Ce mois-ci, nous vous présentons Dr Mathieu Hanna, leader pédagogique au CPASS et médecin de famille, exerçant sa pratique clinique au GMF-U Bordeaux-Cartierville et à l’hôpital de St-Eustache.
Qu’est-ce qui vous a mené à vous intéresser à la pédagogie médicale ?
C’est au courant de mes premières gardes de résidence à l’hôpital Sacré-Cœur que j’ai réalisé que j’avais un intérêt pour l’enseignement et la pédagogie médicale. Évidemment, en se mouillant avec les externes, on constate bien vite que la supervision est un défi tout autre que de voir des patients, mais quel défi fascinant !
Comme résident, en outre de la supervision, je me planifiais des capsules d’enseignement pour les externes sur du contenu varié. Toutefois, c’est en devenant patron au GMF-U Bordeaux-Cartierville, qu’en plus d’enseigner des concepts cliniques, j’ai compris les subtilités pour guider les apprenants à travers leur raisonnement clinique. Par les formations du CPASS, j’ai perfectionné mes connaissances et j’ai rencontré des formateurs inspirants. Aujourd’hui, je souhaite à mon tour être un modèle de rôle et partager mes acquis avec mes pairs.
Quels sont les thèmes ou les projets liés à la pédagogie qui vous intéressent particulièrement ?
Je dirais qu’il y en a deux qui m’intéressent plus que les autres à cause de mes diverses implications. J’ai un intérêt en évaluation qui s’est développé dans les dernières années. Depuis que tous les programmes canadiens de médecine sont en « succès-échec », les évaluations de stages sont de plus en plus importantes pour les admissions de programme de résidence. Dans ce contexte, il est primordial d’y intéresser les professeurs afin que les étudiants puissent bénéficier d’évaluations justes et utiles. J’espère pouvoir bonifier les formations que nous offrons au CPASS dans cette sphère de la pédagogie.
Mon autre intérêt vient du fait que je suis directeur médical d’une clinique universitaire de médecine familiale ; arrimer la gestion à la pédagogie. Dans notre système de santé de plus en plus anémique, il faudra concilier les soins aux patients plus complexes avec des besoins grandissants en enseignement. Bien qu’il s’agisse d’un gros défi, en optimisant les techniques de supervision et de rétroaction, je suis convaincu qu’on pourra y parvenir.
Comment voyez-vous votre rôle de leader pédagogique au sein du CPASS ?
Je considère que mon rôle de leader a deux volets. Premièrement, nous sommes des ambassadeurs de la pédagogie médicale dans nos milieux respectifs. Nous tentons de les amener à adopter les meilleures pratiques et à constamment s’améliorer. Nous promouvons un climat d’échange avec les autres professeurs afin d’y arriver et sommes un canal de communication pour les informer des formations les plus récentes offert par l’Université.
Deuxièmement, par nos intérêts variés, nous sommes là pour garder les diverses formations du CPASS à jour avec les nouveautés. J’éprouve un immense plaisir à les donner, ce qui donne lieu à des discussions très enrichissantes autant du côté des participants que du côté des leaders. J’espère que comme mes mentors, je saurai partager mes connaissances et ma passion pour l’enseignement afin d’engager les autres dans notre entrain !