Portrait de leaders

22 avril 2022

La 5e Conférence Internationale de Montréal sur le Raisonnement Clinique se tiendra les 3 et 4 novembre prochain en ligne !

 

Organisée en partenariat avec le Centre de pédagogie appliquée aux sciences de la santé (CPASS) et le Centre d’innovation en formation infirmière et apprentissage professionnel (CIFI-AP) de l’Université de Montréal, cette conférence invite des experts internationaux à se rejoindre autour du thème du raisonnement clinique.  Nous vous présentons aujourd’hui Marie-France Deschênes, Inf., PhD et Diane Robert, MD., Présidentes de la 5e Conférence internationale de Montréal sur le raisonnement clinique.

Marie-France Deschênes, Inf., PhD
Dre Diane Robert

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qui vous a mené à vous intéresser à la pédagogie des sciences de la santé?  

 

(MFD) Dès le début des années 2000, j’ai débuté ma carrière en enseignement en accompagnant des étudiants et des étudiantes en formation infirmière, notamment comme monitrice dans les milieux cliniques. Dès le début, j’ai observé qu’une formation en pédagogie était nécessaire pour me sentir confiante quant à mes interventions pédagogiques, pour nourrir ma curiosité intellectuelle et pour être à l’affut des approches qui favorisent le développement des compétences. Bien que ma formation infirmière m’ait permis de développer certaines ressources transférables dans mon rôle de formatrice, la pédagogie des sciences de la santé est un domaine singulier où l’apport des approches, des théories et des innovations en éducation se conjugue avec la recherche d’une santé meilleure pour la population. La 5e conférence internationale de Montréal sur le raisonnement clinique permet de conjuguer tous ces aspects en ouvrant les possibilités de diffusion des travaux de recherches et de projets innovants.

 

(DR) J’ai toujours aimé partager mes connaissances. Déjà à l’école primaire mes professeurs me sollicitaient pour jouer ce rôle.  L’arrivée d’un Campus décentralisé de l’UdeM en Mauricie en 2005 a été pour moi une opportunité extraordinaire de m’impliquer dans l’enseignement aux étudiants en médecine. J’ai eu la chance de former les étudiants de tous les niveaux tant au pré-clinique qu’au niveau de l’externat. En 2008 je me suis jointe à l’équipe de l’UMF où je contribue encore maintenant, à la formation des résidents en médecine familiale. Je suis également impliquée au BAER ( Bureau d’Aide aux Étudiants et Résidents) en Mauricie en soutien pédagogique aux étudiants.  Lorsque le vice-doyen de Trois-Rivières m’a sollicitée pour faire partie de l’équipe des leaders c’est avec un grand intérêt que j’ai accepté. Depuis, je participe à la formation en pédagogie des enseignants. C’est un espace où, j’ai la chance d’apprendre tout en enseignant. Les formations en pédagogie sont des lieux de co-apprentissage extrêmement stimulants.

 

 

Comment voyez-vous votre rôle de coprésidentes de la 5e Conférence internationale de Montréal sur le RC?

 

(MFD) Depuis de nombreuses années, des chercheurs et des chercheuses dans ma discipline se sont intéressés au raisonnement clinique dans une perspective de globalité, de qualité et d’humanisation des soins, de partenariat avec les personnes/famille tout en instaurant des modalités éducatives innovantes pour favoriser le développement de la compétence. Ceci n’est pas sans rappeler la complexité du raisonnement clinique et ses multiples composantes.  Je perçois donc mon rôle de co-présidente comme une occasion de tisser des liens entre les différentes disciplines des sciences de la santé et du domaine de l’éducation pour mieux entrevoir cette complexité associée au raisonnement clinique. Une approche pluridisciplinaire est un incontournable et, en ce sens, je suis impatiente d’entendre les résultats de recherches et de projets éducatifs menés dans divers contextes lors de cette 5e édition de la conférence. Enfin, il s’agit aussi d’un moment privilégié où j’apprends comment se préparer, se coordonne et se vit une conférence de telle envergure, et ce, en collaboration avec la co-présidente, Mme Diane Robert, et avec tous les autres membres des divers comités que je salue chaleureusement (Omer, Julie, Élodie et tous les autres …).

 

(DR) Là aussi, c’est toute une occasion d’apprentissage. C’est la 1e fois que je participe à une organisation d’une telle envergure. Heureusement que ma collègue Marie-France  Deschênes est une pro et que nous avons aussi le support de Joseph Omer Dyer président de la précédente édition ainsi que de 2 personnes du CPASS qui nous assistent avec beaucoup de compétence. C’est un très intéressant et stimulant travail d’équipe.

 

 

En quoi cette 5e édition sera-t-elle distincte des précédentes?

 

(MFD) Cette édition de la 5e Conférence est distincte des précédentes, notamment par le partenariat développé entre deux entités de l’Université de Montréal et par sa formule entièrement en ligne. Au niveau institutionnel, il s’agit d’un partenariat inédit qui se construit entre le Centre de pédagogie appliquée des sciences de la santé (CPASS) et le Centre d’innovation en formation infirmière et apprentissage professionnel (CIFI-AP). De nombreux travaux de recherche et des projets innovants sont effectués par des membres des deux entités. Ce partenariat pour la 5e conférence nous permet d’ouvrir les canaux de communication et de collaboration que nous espérons durables. Aux niveaux national et international, c’est aussi une excellente occasion aussi d’ouvrir les possibilités de collaboration et d’échanges fructueux avec des membres provenant de diverses disciplines des sciences de la santé (sciences infirmières, médecine, physiothérapie, maïeutique, kinésithérapie, orthodontie, etc.).  En raison de la situation sanitaire incertaine, nous avons décidé que les interactions entre les intervenants et les participants seraient entièrement médiatisées par des outils numériques. Cela rend aussi cette 5e édition de la conférence exceptionnelle. Toutefois, peut-être cette nouvelle mouture nous informera-t-elle d’une formule hybride à adopter dans les prochaines années ? C’est à suivre … En attendant, je remercie toutes les personnes qui partageront leurs expériences et leur expertise en cette occasion et je souhaite à tous et à toute une conférence des plus enrichissantes !

 

(DR) Cette édition se construit sur une nouvelle collaboration entre la faculté des sciences infirmières via la CIFI et la faculté de médecine via le CPASS. Cette collaboration s’inscrit bien dans le courant actuel d’amélioration des soins de santé qui ne pourra se réaliser sans la collaboration des différents acteurs et le travail en interdisciplinarité.  Deuxième changement : la conférence aura lieu totalement en mode virtuel. Le comité a dû prendre cette décision, en lien avec toute l’incertitude régnant avec la pandémie, au moment de débuter l’organisation de la conférence. Il y a bien du bonheur à se retrouver en présence mais en contre-partie le mode virtuel nous permet de recruter des conférenciers à l’international extrêmement intéressants qui n’auraient pas tous pu se déplacer. Ceci nous a permis d’avoir un contenu passionnant et nous l’espérons aussi d’élargir l’auditoire.  Pour le reste, la conférence sera bilingue comme nous y avons été habitués. Les conférences plénières seront traduites et les participants auront le choix entre des résumés et des ateliers dans les 2 langues. Nous avons préservé cet aspect de la conférence qui ajoute à l’intérêt qui lui est porté. Nous espérons qu’un grand nombre de participants pourront se joindre à l’événement. Les invitations sont lancées!

 

Pour plus d’informations, pour proposer un abrégé ou vous inscrire, visitez notre site WEB!